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Le terme "vanille" provient de l'espagnol "vaina", qui signifie "gousse". La vanille provient du vanillier, une plante grimpante des climats tropicaux humides appartenant à la famille des orchidées. Originaire de Mexique, ou elle fût "découverte", ou pour être plus exact "importée" par les conquistadors. Pourtant elle était depuis des millénaires, utilisée par les Totomaques.

Les gousses de vanille furent ainsi ramenées en Europe pour tenter d'en faire la culture, mais sans succès. Durant plus de 100 ans, toute la vanille commercialisée en Europe provenait donc exclusivement du Mexique.

Cependant, la donne fut changée au tournant du XIXe siècle grâce à un homme qui serait devenu riche s'il n'avait pas été esclave sur l’île de la Réunion. C'est grâce à son génie que ses "propriétaires" s'enrichirent, ainsi que tous les propriétaires de plantation de vanille. En effet, les fleurs de vanille sont hermaphrodites à l’état sauvage, elles ont besoin pour se reproduire de l’abeille melipona ou d’un colibri, ces animaux étant endémiques d’Amérique Centrale et incapables de s’adapter à d’autres régions. À l'époque, les colons pensaient que les Aztèques avaient jeté un sort à la vanille et que pour cette raison, les vanilles ne produisaient plus de fruit. 

C'est n'est qu'en 1841 qu'Edmond Albius découvrit le procédé de fécondation de la vanille, joliment appelé "le mariage" entre les organes mâle et femelle.

Jusqu'à cette époque, l'orchidée de la vanille n'était qu'une plante ornementale à la Réunion nommée la mélipone, car le colibris pollinisateur de la vanille ne vivait pas sur l'île.


Edmond est né esclave en 1829 chez un propriétaire de Sainte-Suzanne qui arracha l'enfant des bras de sa mère pour l'offrir en cadeau à son frère, Ferréol Beaumont Bellier, lui aussi propriétaire à Sainte-Suzanne et passionné de botanique. Ferréol Beaumont Bellier en fait son jardinier et lui explique comment entretenir son jardin. 

À 12 ans, Edmond arrive à produire des gousses de vanille dans le jardin de son maître à la grande surprise de ce dernier. Personne auparavant n'avait réussi à féconder la vanille. Le jeune esclave explique alors le procédé simple et très fiable de pollinisation manuelle de la Vanille. La nouvelle fait beaucoup de bruit et la méthode est adoptée par beaucoup de planteurs. La Réunion va commencer à produire de la vanille et à l'exporter. Cependant, comme il était esclave et enfant, sa découverte fit naître de nombreuses polémiques, et la paternité de sa découverte fut contestée même après sa mort. Les écrits de son maître témoignent aujourd'hui que c'est bien ce jeune esclave qui est à l'origine de la fortune de nombreux planteurs.

Son statut d'esclave ne permettant pas d'être reconnu et rémunéré pour sa découverte, après son émancipation en 1848, il devient comme les autres anciens esclaves, libre mais pauvre et sans éducation. Puisque les anciens esclaves ont enfin un état-civil, on donne au jeune Edmond le patronyme d'Albius, en référence à la couleur blanche alba de la fleur de vanille. Il devient ensuite cuisinier chez un officier de garnison. Sa découverte ne lui ayant rien rapporté, il meurt dans la misère en 1880 à Sainte-Suzanne.

La Réunion est devenue très vite une région connue pour sa vanille. L'île de la Réunion (à l'époque Bourbon) donnant même son nom à la fameuse vanille Bourbon de renommée internationale, présentée alors pour des raisons stratégiques, comme la meilleure vanille du monde, et tournant le dos à la vanille Aztèque.

Les vanilles consommées dans le monde

Presque toutes les vanilles du monde commercialisées dans le monde sont dérivées de la vanille du Mexique, classée sous le genre VANILLA. Il s’agit d’une liane de la famille des orchidées, la seule orchidée comestible connue.

Il y a plusieurs centaines d’espèces du genre VANILLA, mais seulement cinq sont cultivées actuellement pour produire les gousses que nous consommons, certaines faisant l'objet d'une commercialisation intense, d'autres, moins connues, sont surtout consommées localement dans certaines régions d'Amérique centrale et du Sud.

  • VANILLA PLANIFOLIA : originaire du Mexique et de loin la plus commercialisée à Madagascar, La Réunion, ect.  (vanille Bourbon etc…)
Vanilla Planifolia
  • VANILLA x TAHITENSIS, cet hybride développé à Tahiti pour lutter contre la fonte racinaire dans les terres volcaniques polynésiennes, a été réalisé, on le suppose, à partir de la vanille planifolia et d’une autre espèce non commerciale, probablement vanilla odorata qui était présente dans les colonies en tant que plante ornementale.

  • VANILLA X COSTARITENSIS, un croisement entre la planifolia et la Pompona, une vanille géante développée au Costa Rica, aussi pour résister à l’acidité des terres volcaniques.

Costaritensis

Costa Roca Géante
  • VANILLA POMPONA, ou Vanillon, à gousse plus grosse et courte, très rare ici et ne faisant l’objet que d’un commerce local, partout où elle pousse à l’état sauvage, du Mexique au Brésil.
Pompona
  • VANILLA CHAMISSONIS commercialement nommée CERRADO (ou Kalunga), une vanille apparentée à la Pompona utilisée par les peuplades Kalunga dans la région de Cerrado au Brésil. Cette vanille est la nouvelle coqueluche à Bresilia et Rio de Janeiro.

 Chamissoni